Le Petit Chaperon Rouge: Choisir le bon chemin

Petit chaperon rouge

Le petit chaperon rouge est un conte dont la version la plus connue est celle contée par Charles Perrault vers la fin du 17ème siècle, parue dans le recueil Les Contes de ma mère l’Oye.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, c’est l’histoire d’une gamine portant un chaperon rouge qui part voir sa mère-grand en convalescence sur demande de sa génitrice afin de lui apporter une galette et un petit pot de beurre. Pour s’y rendre, elle doit traverser une forêt où elle rencontre un loup. Ce dernier l’aborde et le plus logiquement du monde la fillette s’arrête pour faire causette avec le carnassier. Le Loup propose au Chaperon de se rendre lui aussi à la maison de la mère-gr… de la mamie quoi et lance l’idée de faire la course jusqu’à la bâtisse, envoyant la petite fille prendre le chemin le plus long. L’animal fort fripon arrive évidemment sur place le premier, parvient à se faire inviter et se fait un bon gueuleton de grand-mère. Le Petit chaperon rouge arrive après que le Loup ait pris la place de la grand-mère, entre dans la maisonnette et sur demande du Loup, rejoint ce dernier dans le lit… pour s’y faire dévorer toute crue.

Moralité : toujours garder le plat le plus frais en dessert…. ou peut-être se méfier des inconnus… à votre convenance !

Ah et dans cette version il n’est nulle question d’un quelconque chasseur. Ce sont les frères Grimm qui ont décidé par la suite d’ajouter ce personnage au casting pour sauver la fillette ainsi que sa grand-mère. Perrault lui préfère laisser le chaperon se faire gober comme un Apéricube par le Loup… nous verrons de toute façon au fil des articles sur les contes de fées que Perrault semblait avoir un sérieux souci avec la gente féminine.

Alors, pour faire simple Le petit chaperon rouge c’est le conte qui te fais comprendre que si tu suis le monsieur qui te propose des bonbons à la sortie de l’école ben… comment dire ça poliment… bon vous connaissez l’expression «avoir vu le loup » ? Ben voilà tout est dit !

Le conte de Perrault ainsi que les gravures de Gustave Doré présente le Grand Méchant Loup comme l’incarnation du prédateur sexuel (en particulier la gravure montrant le Loup au lit avec le Chaperon)… mais pas n’importe quel prédateur sexuel, celui qui charme, qui attendrit, qui manipule. Dans le conte, le loup sait qu’il ne peut se permettre de transformer le Chaperon en hachis parmentier sur le champ puisque quelques bûcherons s’affairent plus loin. Il abuse donc de son pouvoir de rhétorique pour faire entrer la fillette dans son jeu, cette candeur valant au Chaperon sa vie ainsi que celle de sa grand-mère.

Cependant, les frères Grimm apporte un élément assez intéressant en faisant préciser par la mère dans la scène d’exposition du conte qu’il était défendu à la petite fille de quitter le sentier battu et de s’aventurer dans la forêt. La morale passe ainsi dont de « Méfiez vous des vilains messieurs » à « Méfiez vous des vilains messieurs et prenez en compte les paroles de vos aînés qui ont plus d’expérience et dont les conseils peuvent ainsi vous éviter des situations critiques ». Dans la version de Perrault, la petite fille se montre bien trop naïve et se fait dévorer, dans celle des Grimm elle se montre naïve et en plus de cela désobéissante, mais se fait sauver in extremis et se dit une fois sortie du ventre du loup qu’à l’avenir elle prendra le temps de prendre en compte les paroles de sa mère, il y a une forme d’apprentissage.

D’ailleurs en parlant d’apprentissage, certains pensent que la couleur du chaperon de la petite fille serait en référence aux menstruations, cette période qui permet au petite fille de devenir femme mais… étrangement j’ai moyennement envie de m’attarder sur cette théorie.

Bref, même si la version des Grimm perd en impact de par la survie de la petite-fille et de sa grand-mère, la morale est à mon sens plus consistante que celle de Perrault et ne se contente pas de seulement traiter l’aspect de mise en danger face au criminel sexuel.

Montage dégueu
Désolée Mr Doré…

C’est pour cette raison que la version des Grimm m’a plus inspiré pour traiter ce conte que celle de Perrault.

Pour rappel, mon but était de montrer une forme d’émancipation des personnages féminins dans tout les contes que je traitais… et je l’avoue, dans le cas du Petit chaperon rouge, j’ai été extrêmement tentée d’inverser la relation dominant/dominé des deux protagonistes… j’ai ainsi griffonné un Chaperon tenant le loup en laisse tandis que celui ci lui donnait la patte en signe de soumission, un où elle en faisait sa monture, un autre où le Loup était tout simplement couché à ses pieds… j’ai également songé à ce qu’elle porte la peau du loup sur ses épaules comme trophée… puis j’ai vu que c’était déjà fait dans Into the wood (ah ce film… heureusement qu’il y avait Johnny Depp en Grand méchant loup ! Hein ? Quoi ? Non Berlioz, je ne bave pas c’est faux !). Et puis… ben au final ça ne me parlait pas. Les brouillons s’enchaînaient sans me faire avoir le déclic jusqu’à ce que… j’ai envie de faire de la forêt même un protagoniste.

MAIS OUI ! Franchement, la forêt est un élément généralement effrayant pour les héros de conte de fée ! Que cela soit dans le Petit Poucet, Hänsel et Gretel ou encore la version long métrage de Blanche-Neige par les studios Walt Disney (oh mon dieu cette séquence…) la forêt est un élément inquiétant, voir malveillant qui désoriente et affolent les protagonistes, et plus particulièrement les forêts nocturnes se montrent d’excellents lieux de mise à l’épreuve. Et rappelons nous l’ordre de la mère du Petit chaperon rouge au début du conte des frères Grimm… Que ce serait il passé si le Chaperon n’avait pas quitté le sentier battu ? Ses chances d’arriver en vie chez sa grand-mère auraient sans nul doute été plus élevé que dans le cas inverse !

Je trouve que de cette manière là, la forêt représente au même titre que le loup une forme de tentation à laquelle l’enfant doit résister pour grandir, et c’est tout à fait légitime pour une petite fille d’aller cueillir des fleurs et jouer avec les papillons au lieu d’aller directement voir sa mémé malade ! Mais la femme grandie, posée et réfléchie pèse le pour et le contre, perçoit le danger, et ne quittera le sentier battu qu’à la seule condition qu’elle estime elle même le nouveau chemin surmontable. Là est toute la différence, il n’est évidemment pas un mal en soit de quitter les sentiers battus et de prendre des risques, mais ces derniers doivent être prit en notre âme et conscience et non pas parce que nous avons été influencé à le faire (sauf si l’influence est de source bienveillante mais ça c’est un autre débat.).

Exemple : C’est plus facile d’assumer de se retrouver dans une télé réalité débile car tu y es allé en sachant que t’allais passer pour un con. En revanche si un gars est venu te voir dans la rue pour te faire participer à son programme débile ben… tu viens de sévèrement te faire prendre pour un con.

Ainsi j’ai voulu montrer un Petit chaperon rouge qui a su évoluer et s’adapter, conscient du danger (la preuve, elle est armée), regardant d’un air hautain cette main tendue par la forêt/loup qui l’encourage à céder à la tentation. Rien ne dit qu’elle acceptera ou non l’invitation, mais elle sait ce qui l’attend et toute prise de conscience est déjà en soit le résultat d’un apprentissage.

Voilà ! Et pour conclure je tiens à préciser que J’ADORE les loups ! C’est l’un de mes animaux favoris ( Maison Stark représente ! ) et cela m’a toujours amusé de me dire que ce sont les fables, contes et légendes qui leur ont donné cet aspect de bête sanguinaire… Ce sont justes des toutous qui mangent quand ils ont faim, et en général il préfère un bon lièvre à une petite fille… sauf si la petite fille arrive au moment où le ventre du loup cri famine… et là ben c’est dommage… bref ! Aimez les loups !

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Kriza Lied au Week-end O Femmes’ Humains

nouvelles carte visite

Nouveaux modèles de carte visite pour… une nouvelle exposition ce week-end!

Si vous me suivez sur les réseaux sociaux FaceBook et Twitter (et si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à le faire lors de période creuse comme ces deux dernières semaines, j’y donne fréquemment des nouvelles par rapport à l’avancée de mes projets lorsque ceux ci stagnent plus que prévu) vous devez connaître la nouvelle: je serai de nouveau exposante ce week-end au côté de l’association Les tailleurs d’Envies au cour d’une exposition ayant pour thème la journée des madames (la journée de la femme quoi).

J’ai eu l’occasion de me rendre deux fois au Chêne, un centre de culture alternative qui semble totalement coupé de la réalité! Bon sang, vous pouvez même pas imaginer comment j’ai hâte de faire partie de l’équipe demain! Et en plus des exposants « classiques », il y aura également des performances de danse, de théâtre, de live painting, de forge…. DE LA FORGE BON SANG!

Je tenais également à le dire, je suis vraiment désolée d’avoir donné aussi peu d’article dernièrement (et non croyez moi je n’étais pas en train de glander, Berlioz m’a privés de ma 3DS ainsi que de mes jeux Pokémon…), la préparation de l’expo m’a demandé beaucoup plus de temps que je ne l’ai cru et j’ai mal estimé celui qui me séparait du jour J (qui est à présent surtout l’heure H… nom de Dieu…). Ainsi je n’ai pas encore pu me lancer dans les articles concernant les dessins qui seront présentés demain, mais je compte bien m’y atteler dés que mon planning aura fait une petite diète en matière d’élément à gérer aussi bien au niveau scolaire que professionnel (et sachez que les articles de ce type me bouffe en général bien ma soirée en terme de temps l’air de rien ^^ »). Mais le projet n’est pas du tout avorté, les illustrations sont mêmes visibles sur Twitter et FaceBook (et même en miniature sur la photo introduisant cet article) !

Je finis en partageant l’affiche de l’expo!

Et tout ça, moi je vous le dis… CA VA ÊTRE BEAU!

affiche refaite