Cre’art: Article post expo!

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Une semaine s’est écoulée depuis Cre’art, il est peut-être temps que je vous en parle ( j’ai fais une grosse pause depuis l’évènement… ce qui m’a entre autre permis de retourner à l’expo Ghibli pour la deuxième fois hey hey! ).

Alors, ma première expérience en tant qu’exposante s’est merveilleusement bien passée, c’était vraiment sympa comme tout! Cela a vraiment été plaisant de voir les visiteurs s’attarder devant mes travaux, s’y intéresser, me poser des questions dés qu’ils comprenaient qu’ils s’agissaient de mes « oeuvres » ( ah j’ai encore du mal avec ce mot… ). La plupart ont été très joueurs et ont essayé de deviner quel péché correspondait à quelle illustration et… ben le niveau de bonnes réponses et celui de de mauvaises réponses se valaient! Certains visiteurs faisaient même parfois des analyses très pertinentes, j’étais vraiment agréablement surprise! Mais en général deux dessins posaient pas mal de soucis… Lesquelles? La réponse en image!

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Les mésaventures de la pauvre Avarice

M’enfin bon, comme dirait une certaine personne qui je sais lit ce blog, en détournant les codes que l’on connait déjà des sept péchés il fallait bien que je m’attende à ce qu’il y ait des confusions… Désolée ma petite Avarice que l’on t’ai autant confondu avec ta sulfureuse frangine! M’enfin, au final tout ces malentendus m’ont plutôt amusé!

Quoi qu’il en soit, que cela soit ma série d’illustration ou les travaux des autres artistes ( qui ont superbement bien travaillé! ) l’exposition fût un franc succès, j’ai pratiquement distribuées toutes mes cartes de visite ( Réalisées par Kam’ qui m’avait également assisté sur le projet manga SLG ! ).

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Elles sont belles hein? Chacune avaient à son recto l’une des illustrations!

En bref, une excellente expérience et une page que se tourne dans ma vie de jeune « artiste » ( encore un mot avec lequel j’ai du mal… Ca m’a fait tellement bizarre d’avoir été définie de cette manière pendant un week end entier ). En parlant de ça, je risque d’être assez débordée prochainement, que cela soit de manière scolaire et extra scolaire ( d’ailleurs le salon des formations artistiques se tient le week end prochain sur Paris, et je serai présente le samedi sur le stand de l’école A.A.A ! ), le rythme du blog risque donc de prendre un bon coup de frein, mais il ne s’arrêtera pas pour autant!

Merci pour tout à Lara, Florian, Antoine et Anissa de m’avoir permis de vivre ce week-end de folie!

Cre’Art: article pré expo !

Au moment où j’écris cet article je reviens du vernissage de la première expo à laquelle j’apporte ma participation, et ceux qui me suivent sur les réseaux savent très bien de quoi il s’agit : de Cre’Art !

Qu’est-ce que Cre’Art? Eh bien c’est le projet étudiant d’une amie qui y a tenu le rôle d’organisatrice avec trois de ses collègues d’IUT. Tout les artistes ayant été conviés à participer à ce projet sont tout aussi amateurs que moi, mais croyez moi, que cela soit en terme de photographie, de peinture, d’infographie ou encore de pastel, j’ai vu des trucs vraiment pas vilains, loin de là même, et je me sens vraiment flattée d’exposer aux côtés de jeunes talents aussi prometteurs *w*

Quant au thème de l’expo, je suis sûr que vous pouvez le deviner… même toi qui dors au fond de la classe!

Bon un rappel pour ceux qui commence le blog par cet article : le thème est les 7 péchés capitaux!

J’ai du coup pu voir mes 7 bébés parés de leur cadre accrochés à leur emplacement… et quel emplacement! A l’entrée sous une baie vitrée! Je n’ai pas encore vu ce que ça donnait avec la lumière du jour, mais bon sang, je pense que ça va fichtrement bien rendre! ( Les organisateurs ont pris des chouettes photos, faudra que je vois pour les récupérer! ).

Demain et après-demain je me rends sur place pour répondre aux questions des visiteurs, alors si vous habitez en région parisienne n’hésitez pas à venir me rencontrer!

Vers la fin de la semaine prochaine je vous ferai un article post expo ( en espérant que mon compte rendu soit majoritairement positif! ), après cela le blog va ralentir niveau du rythme pour des raisons que j’expliquerai par la suite, mais ne vous en faites pas, si l’épisode de la série des péchés capitaux est bientôt clôt d’autres projets sont en préparation!

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Colère: l’éveil de la Bête

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Bon, alors je pense que c’est important que je le précise, mais je n’ai pas présentés les articles dans l’ordre de la mise à bas des illustrations. J’ai décidé de leur ordre de passage par rapport à la popularité de chacun sur FaceBook, allant de celui ayant remporté le moins de suffrage à celui qui est arrivé favori. Et le grand vainqueur de la compétition fût Colère, et j’avoue avoir moi même un faible pour lui, faible que j’ai ressenti avant même de le créer.
Je m’explique, Colère est le péché que j’attendais le plus. Je trouve qu’avec Envie il s’agit du péché le plus naturel, le plus humain, un péché que nous possédons tous même si c’est de manière latente. Bref, il s’agit pour moi d’un péché « honnête », et c’est ce paradoxe qui me plaît en lui. Ainsi mon ambition pour Colère était assez différente par rapport aux autres illustrations : je ne voulais pas me contenter de dessiner quelqu’un pris d’un excès de rage… je voulais dessiner la Colère même.

Réfléchissez, vous avez forcément dû le ressentir au moins une fois, ce sentiment qui s’étend en vous tel un venin, escaladant lentement votre colonne vertébrale pour petit à petit venir s’immiscer dans votre tête, faisant perdre le contrôle de vos sens à la raison… Vous le voyez ? Vous le sentez ? Le sentiment d’avoir ouvert votre propre boîte de Pandore ? Le fait de découvrir vos démons sous-jacent ? C’est bon ? Vous y êtes ? Ok très bien, éloignez vous de tout objet fragile et/ou précieux et ne perdez pas cet état d’esprit, car c’est précisément celui la que je voulais représenter !

Pour moi c’est ce sentiment d’ascension de la rage et de régression de la lucidité qui est intéressant à traiter chez la Colère, ce crescendo de l’agacement innocent jusqu’à l’irruption de la fureur la plus incontrôlable qui sera la causalité de potentiel futurs dégâts ( voir regrets ). Vous vous souvenez des démons dont je parlais plus haut ? Et bien j’ai décidé de donner vie à la métaphore en les faisant surgir de l’ombre de la protagoniste de mon illustration. Enfin petite correction : plus que de surgir de l’ombre, ILS SONT L’OMBRE de la jeune fille. Ils font partis d’elle, ils ont toujours été en elle, ils ont juste été libérés par la perte de self control de leur hôtesse, grandissant jusqu’à devenir assez titanesque pour pouvoir la dévorer jusqu’au plus profond de son âme. La furieuse est à présent libre de pleinement déchaîner sa fureur ( comme le prouve les chaînes brisées qu’elle porte aux poignet s) mais le tribut à payer pour cela est bien lourd: car la voici à présent jetée en pâture à ses impulsions, les effets de son emportement s’étendant autour d’elle telle une toile d’araignée. Et on peut voir aux égratignures sur le corps de la jeune fille qu’elle a déjà commencé à payer le prix fort de son propre courroux.

Décidément, entre Orgueil et Colère, mes articles sont en ce moment assez pesant à lire ( j’ai d’ailleurs écris cet article avec des petites musiques toutes meugnonnes en arrière plan car ça devenait un peu glauque à la longue… )… Bon un petit point technique : vous vous rappelez les petits diablotins d’Envie ? Et bien c’est grâce à eux que j’ai eu l’idée de la composition de Colère ! En effet les démons pullulants n’ont pas été dessinés mais littéralement gribouillés. J’ai voulu qu’ils soit composés d’un trait brut et nerveux, comme s’il venait d’un autre monde, qu’ils n’appartenaient pas à notre dimension, accentuant la sensation de malaise. Non seulement ça a bien marché, mais en plus c’était bien amusant à faire !
Et vu que je trouvais le dessin pas assez lugubre comme ça ( tout va bien dans ma tête, Berlioz peut en témoigner ! ) j’ai entièrement recouverte l’illustration de trame, et à l’aide d’un cutter j’ai gratté l’éclat/toile d’araignée sur le mur, les yeux des démons ainsi que la lumière venant sur le personnage… J’ai trouvé ainsi le fracas plus fracassant ( oui bon, j’peux pas dire que des choses pertinentes et intelligentes excusez moi… ) et les démons plus menaçants.

En toute sincérité, je ne vous ai pas tout dis à propos de cette illustration, et d’ailleurs si vous aussi vous avez une analyse sur le sujet de la Colère je serais bien curieuse de la connaître ! Par ailleurs, c’est le seul dessin de la série que j’ai davantage réalisé avec mes nerfs qu’avec ma tête ( le brouillon qui a servi de modèle était d’ailleurs très peu détaillé contrairement aux 6 autres péchés ), ce dessin c’est énormément fait à l’instinct, et je pense que le trait agressif de la Colère montante en est le parfait témoin.

Et histoire de vous quitter sur une petite note de légèreté ( car je vous accorde que cette analyse ne respirait pas la joie de vivre <_< ) , je le reconnais sans honte : j’adore gribouiller ! Rien de tel pour se détendre ( et un nouveau paradoxe… dessiner de manière nerveuse pour destresser… cherchez l’erreur!).

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Orgueil: Echec à la reine?

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Jusqu’à ce que je travaille sur cet exercice, lorsque l’on me parlait de quelqu’un d’orgueilleux je me peignais directement dans ma tête le tableau d’un personnage autocentré, égocentrique, enfermé dans sa petite bulle avec son opinion sur avantageuse sur sa petite personne… Mais je trouvais cela compliqué à contextualiser de manière sympa, je suis donc aller demander son avis à mon ami Wikipédia ( ne me jugez pas ) qui m’a alors répondu sur le sujet de l’Orgueil :

« C’est un manque ou une absence d’humilité, et selon le philosophe Théophraste, le mépris de tout, sauf de soi-même »

Bon, j’étais partie pour créer un véritable pervers narcissique en somme et pour cela il me fallait des faire-valoir. Depuis le début de la série j’imaginais Orgueil comme une sorte de reine auto proclamée ( mais cette idée me plaisait moyennement, si je faisais une reine siégeant avec arrogance sur son trône ça aurait été assez « facile » au niveau de l’idée même et la composition aurait semblée avoir été calquée sur celle de Gourmandise ). J’ai alors réfléchi à comment mettre en scène cette possibilité de relation dominé/dominant… et j’ai alors pensé à un plateau d’échec géant ( le premier film d’Harry Potter a pas mal marqué mon enfance, je l’avoue… ).

Perchée au sommet d’un pion titanesque ( qui dans le jeu d’échec représente évidemment la Reine qui est le pion le plus puissant ), notre Orgueilleuse regarde de haut les adversaires qu’elle a anéanti tel les insectes qu’ils étaient à ses yeux. Elle est d’ailleurs affublée avec des attributs rappelant les Regalias qui conféraient leur statut sacré aux rois des temps de la monarchie absolue ( Eh oui, c’pas l’auteur d’Air Gear qui a inventé ce terme les enfants!). Bien que tout ces éléments offrent à cette reine une apparence de noble guerrière victorieuse, on ne peut passer à côté de la disproportion qu’ils représentent à l’échelle du personnage. Pourtant, les accessoires ne font qu’être à la dimension de l’ego démesuré du personnage.

Et qu’avons nous en bas du gigantesque pion? Quelques pièces de taille risible en comparaison avec l’élément central, les sombres ( donc ceux opposés au camp de l’Orgueilleuse ) ont été pour la plupart abattus par la Reine, on remarque d’ailleurs que le Roi Noir gît au pied de la guerrière couronnée, témoignant de la victoire de cette dernière, ceci faisant référence au célèbre « échec au Roi » des jeux d’échec.

Cependant, la victoire de la Reine est-elle totale ? Les Orgueilleux sont ils des leaders ? Des vainqueurs ? A bien y réfléchir… quand on regarde à droite du roi, on constate qu’une pièce appartenant à l’armée de la Reine repose à terre. Le pion pleure. La Reine n’a ainsi pas fait de différence pour prouver sa suprématie, supprimant alliés comme ennemis. Ainsi revient les mots du philosophe Théophraste ( oui, oui, je sais, merci Wikipédia encore une fois de me permettre d’avoir l’air cultivée ) « le mépris de tout, sauf de soi même ». Si l’Orgueilleux n’a d’estime que pour lui, il finit par accorder son intérêt, sa foi ou sa confiance à personne, restant enfermé dans sa propre bulle, coincé en haut de sa tour. « L’homme est un animal social » disait Aristote, un homme seul n’est donc pas un champion charismatique, juste un apathique courant à sa propre perte.

Bon, j’ai beaucoup blablaté et histoire de détendre un peu l’atmosphère on va parler technique : vous voyez la masse de trait qui entoure le personnage central ? Ben dans le milieu du graphisme de manga cela fait partie de la famille des kake ami.  Il y en a de plusieurs sortes et celui ci est un dégradé ! Cet amas de petits traits fait à la plume fine peuvent servir comme motif de décors, de vêtements, d’accessoires ou comme fond pour illustrer une ambiance ou rajouter de l’importance à un élément de la composition ( comme c’est le cas ici ! ). Pour ma part, j’aime beaucoup les utiliser en tant que « décors d’ambiance », parfois fusionné avec la trame ou en remplacement de cette dernière.

Sur ce, je ne savais pas comment clôturer cet article, du coup j’ai décidé de parler de manière détournée d’un sujet dont je voudrais parler prochainement sur ce blog… Je pense que vous avez compris de quoi il s’agit !

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Avarice: la vanité dorée

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Ceux qui lisent mes compte rendus sur les illustrations des péchés capitaux l’auront sûrement compris : j’ai mené une sévère croisade contre les stéréotypes en tout genre au cours de la composition de certain de mes dessins !
Eh bien surprise du chef, j’ai été beaucoup plus sympa avec Avarice ( avec pour seule condition de ne dessiner ni pièces de monnaie, ni billet ) et pourquoi cela ? Eh bien par plaisir, j’avais envie d’utiliser cet exercice comme excuse pour dessiner quelque chose qui pourrait ravir les yeux tout en contenant le message que je voulais faire passer !

Vous vous souvenez de Paresse ? Vous vous rappelez de l’idée de montrer le laisser aller du personnage principal en délabrant un décor anciennement somptueux ? Eh bien là on est également dans la désacralisation du beau, mais plus en comparant qu’en dégradant.

Besoin d’une petite explication je suppose ? Ca arrive !

Plus que sur l’aspect « possessif » des avares, j’ai voulu mettre le doigt sur la résultante de cette relation malsaine avec ces trésors qu’ils gardent si jalousement.
J’ai voulu ainsi tourner en dérision les riches acquisitions du personnage principal en les présentant dans un contexte qui fait tourner leur valeur en dérision :
La femme est couverte d’un somptueux manteau de fourrure et de multiples bijoux mais en dessous : elle est nue. Quoi de plus risible que d’être richement vêtue si c’est pour attraper la mort car on est totalement découverte en dessous ?
La belle cage en haut en gauche est couverte de guenille et l’oiseau qu’elle abrite est mort, il n’en reste plus que des ossements.
Et les tableaux en fond sont également voilés par des tissus en ruine de la même gamme que celui qui recouvre l’habitat de la dépouille du volatile. De même pour la table, cela a-t-il un véritable intérêt de présenter un bon vin si c’est pour le servir sur une table aussi misérablement préparée ?
Et point le plus important, le crâne couronné : qu’on le pare d’or ou non, un mort reste un mort et amasser or et bijoux n’offrira jamais la mythique vie éternelle.

Les objets luxueux semblent faire office de cache misère, tentant de glorifier ce qui n’est en réalité que désespérément vulnérable : l’être humain. On a beau accumuler triomphes et richesses le jour où tout s’écroule il n’y a plus aucune finalité heureuse envisageable, comme le démontre le jeu d’échec posé sur la table.

Pour parler un peu de la forme, j’ai voulu faire une sorte de vanité inspirée de celle des tableaux baroques du XVIIème siècle hollandais tout en gardant mon style et j’ai trouvé cela plutôt amusant à tester comme hybridation des genres !

Ah et pour finir, lorsque je m’amusais à montrer la série d’illustration à des proches afin qu’ils essayent de deviner quel dessin correspondait à quel thème, beaucoup ont pris Avarice pour Luxure à cause de la nudité de la dame… Les clichés ont la vie dure décidément.

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SLG Névrose, Réunion, Renouveau : lecture en ligne disponible!

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Je mets en ligne le fanzine dont je vous ai parlé quelques articles plus tôt : SLG Névrose, Réunion, Renouveau!

Alors pour vous situer l’idée : l’histoire du fanzine se joue après la fin de la saison 4 de l’émission du web Salut les Geeks! Pour ceux qui ne connaissent pas le contexte ( déjà je vous déconseille de lire le fanzine si vous n’êtes pas familier à l’univers de Mathieu Sommet et de ses comparses, vous n’allez sûrement rien comprendre ), la saison 4 de SLG se finit sur un cliffhanger qui a remuée toute la fanbase de Mathieu Sommet: le Dr Frédéric ( incarné par Frédéric Baboulaz qui présente l’émission Le papa d’Internet ) annonce à Mathieu qu’il est interné depuis six mois en hôpital psychiatrique. Je ne vous en dirais pas plus, regardez l’épisode si vous ne l’avez pas vu ( mais si toi qui me lis tu es intéressé par ce fanzine, c’est que tu dois aimer SLG, donc que tu as vu l’épisode 85… donc ce speech ne sert à rien… ).

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Donc… à la base je voulais juste faire une illustration sur le sujet de la séparation entre Mathieu et ses acolytes… Puis je voulais dessiner trop de chose. Donc j’ai voulu faire une histoire courte de 4 pages… et au final mon histoire « courte » fait 30 pages… force m’a été de constater que l’inspiration ça ne se contrôle pas…

Alors pour pas vous mentir je suis à la fois satisfaite et non satisfaite du résultat. Satisfaite car le fanzine final est tel que je l’imaginais ( surtout au niveau de l’atmosphère ) et non satisfaite car 30 pages ça reste long à faire mais rapide à lire et je n’ai pas pu totalement exploiter l’univers d’SLG, donc certains points ont été survolés ( désolée pour les fans du Hippie… il est très secondaire dedans. ). Si par la suite d’autres épisodes de Mathieu m’inspire autant que m’a inspiré le 85 je retenterai peut-être l’expérience en tentant de jouer sur un autre registre et en mettant en avant les personnages laissés pour discrets dans ce fanzine. Ensuite je dois encore progresser en dessin à proprement parler, mais ça c’est encore une autre histoire.

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Mais vous devez en avoir marre de lire mon pavé, et la plupart d’entre vous ont sûrement déjà dû sauter l’article pour passer directement à la lecture, donc je vous partage le lien :

http://sta.sh/220l427g86do?edit=1

J’espère que la lecture vous sera agréable ! Et Mathieu si tu lis ces mots ( déjà: salut! ) merci énormément pour le travail que tu fournis, j’espère vraiment que ce petit cadeau t’auras fais plaisir!

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Luxure : Lorsque « désir » ne rime plus avec « plaisir »

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Alors, il faut savoir que dans le cadre de l’expo il n’était pas obligatoire de s’atteler aux SEPT péchés capitaux. A la base chaque artistes devaient en présenter minimum 3 et les organisateurs attribuaient trois péchés aux participants afin d’être certain que tous soit représentés de manière équitable. M’ont été donnés : Orgueil, Gourmandise et Avarice… Donc : Envie, Paresse, Colère et Luxure je n’étais pas été obligée de les faire. Mais que diantre, j’aime les défis ! Alors j’ai héroïquement annoncé « Eh bien moi, je dessinerai les 7. BITCH PLEASE ! » ( je n’ai pas dis le « Bitch please », mais le cœur y était).
Mais pour être tout à fait honnête, j’ai surtout pris cette décision car j’avais davantage envie de dessiner Luxure et Colère que les vices qui m’avait été désigné.

Pourquoi cela ?
Eh bien car je trouvais Luxure particulièrement intéressante à traiter.
Pourquoi cela ?
Eh bien car travailler sur un sujet à caractère sexuel sans montrer explicitement de sexe ça me plaisait.
Pourquoi cela ?
Eh bien car je ne trouvais pas ça pertinent de tomber dans un cliché aussi évident… Et parce que je ne voulais pas dessiner de gens nus.
Pourquoi cela ?
Eh bien parce que l’anatomie humaine et moi c’pas toujours ça. On peut passer à la suite à présent ?

Donc aujourd’hui les enfants on va parler de : comment représenter la Luxure sans tomber dans le pornographique !

Premièrement : le luxurieux ou la luxurieuse est un être à caractère désireux mais pas forcément désirable, il n’est donc pas fondamental que votre composition comprenne une créature de rêve entourée de son fan club qui la dévore du regard la bave aux lèvres.

Deuxièmement : Il y a d’autre moyen de représenter la Luxure qu’en montrant un acte sexuel, que cela soit avant, après et surtout pendant. C’est pas non plus faux comme « interprétation » mais je pense qu’il y a moyen de faire des choix plus judicieux. J’ai plus de respect pour la personne qui parle de porno sans montrer quelque chose de cru que pour celle qui tombera dans la provoc’ la plus primaire ( surtout que de nos jours le sexe est devenu quelque chose de tellement banalisé… ).

Troisième : La luxure n’est pour moi pas seulement une affaire de charnel mais aussi de c… cœur ! La Luxure poussée à l’extrême mène ses enfants à considérer ses partenaires comme de simple objets, jouets, pantins… Et qu’est-ce que l’on fait d’un ustensile qui ne nous est plus utile ? On s’en débarrasse ! Et on va enfin pouvoir passer à mon analyse !

Mon but a donc été de : représenter la Luxure par l’allégorie d’une princesse au visage caché ( impossible de savoir si elle est belle, donc si elle est si désirable que ça ) de nature clairement désireuse voir collectionneuse. Qu’est-ce qu’elle désire ? Qu’est-ce qu’elle collectionne ? Des poupées d’apparence fragile qu’elle a pourtant maltraité sans vergogne ( comme le prouve les clous plantés dans le « coeur » des poupées ) avant de s’en débarrasser avec indifférence ( la plupart sont laissées pendues, l’une des peluches est éventrée à ses pieds et elle semble grandement s’en moquer ) car après tout elle s’en fiche, c’est une princesse, on ne refuse rien aux princesses ( la franchise Disney ne pourra pas me contredire… Je ne vous pardonnerai jamais Pocahantas II ! ).
Ces pantins n’ont de rôle à jouer dans sa vie que tant qu’elle prend plaisir à « s’amuser » avec eux au cour de jeux aussi éphémères que superficiels, des jeux qui au final ne feront qu’assécher son âme jusqu’à ce que celle ci soit aussi vivante que les branches qui soutiennent les « corps » de ses « princes charmants » délaissés.

Voilà, pas mal de personne ne comprenait pas pourquoi j’ai représenté ainsi la Luxure ( en général les gens reconnaissaient le péché « grâce » aux porte-jarretelles… dire que je les avais rajoutés par sécurité en me disant qu’un élément sexy pourrait persuader les plus sceptiques ) et j’espère qu’à présent mon point de vue est clair !

Et pour conclure : il était pour moi impossible de parler de la Luxure sans laisser le mot de la fin à la Luxure incarnée des Internet :

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07/01/2015

J’ai longuement hésité à écrire un article sur le sujet… J’avais peur d’être maladroite avec les mots, de faire de l’excès de zèle, de pas en faire assez…

Bref, j’ai préféré laisser pour cette fois mes deux plus grands alliés face à l’adversité et à la connerie humaine s’exprimer pour moi : mon crayon et ma plume.

Tout mon soutient aux familles des 12 victimes de l’attentat de Charlie Hebdo.

J’espère le plus sincèrement du monde que je n’aurai plus jamais à faire ce type d’article dans ce blog.

charlie

A tous mes amis dessinateurs: n’abandonnez jamais.

Paresse : Déclarer forfait face au temps

Paresse

Alors j’ai un gros problème avec Paresse ( vous allez vraiment vous demander si je l’ai tant aimé que ça cette série vu comment je débute mes articles à chaque fois )…
Je ne comprends pas le principe de représenter ce péché en l’illustrant par une personne en train de dormir. Le sommeil c’est quand même un truc assez vital et un vice c’est censé être quelque chose qui peut avoir de grave conséquence sur sa propre vie où celle d’autrui en cas d’excès ( Genre si on excède avec la gourmandise ben on est bon pour jouer dans Super size me )… Mais en quoi trop dormir est un problème ? Bon si tu te permets une grâce mat’ un jour où tu devais avoir un entretien d’embauche, ok c’est ballo… Mais non, DORMIR N’EST PAS UN PÉCHÉ, NON MONSIEUR !

( Oui cette représentation de la Paresse m’énerve car quand on suit les études telles que les miennes, les heures de sommeil c’est précieux et pas qu’un peu )

Bon pour continuer sur le sujet, on associe également « la flemme » à la Paresse, ce qui est déjà plus juste. Pour ma part, la Paresse va de paire avec la passivité, autrement dit le je-m’en-foutisme à outrance.
Et oui les enfants la vie est dure, cependant : si tu ne cherches pas de travail, tu resteras chômeur. Si tu ne ranges pas ta maison, elle restera bordélique ( je connais bien le sujet ). Si tu ne te laves pas les cheveux, attends toi à ce qu’un éco système y voit le jour !
Et tel le hippie stone qui depuis son canapé éventré parle de refaire le monde, au final tu regardes les jours passer, témoin de ta décadence et fini par te rendre compte que tu subis plus ton existence que tu ne la vis.

… C’est un peu la déprime là non ? Huuum… Bon….
CHATON, ORNITHORYNQUE, BELETTE, CHINCHILLA, PANDA ROUX, OURSON

Bon après cette déferlante de chose mignonne ( Oui je trouve les ornithorynques absolument adorables ) on reprend…

J’ai donc décidé de travailler sur le thème du laisser aller, et vu que je suis quelqu’un qui aime bien aller dans l’excès de temps en temps, je me suis dis qu’une pièce en désordre ça suffirait pas. J’ai donc composé avec l’idée de montrer quelque chose qui fût un temps pouvait être somptueux. J’ai donc dessinée une fontaine dans l’esprit Renaissance ( Merci Google image pour le modèle !) pour ensuite rajouter par dessus une flore envahissante et pas vraiment du genre à embellir son support. Il en est de même pour l’environnement de la fontaine, voyant que les lieux étaient laissés à l’abandon, le temps et la nature y ont repris leur droit, changeant ce qui devait être un parc tout en splendeur en triste jardin fantôme. Même le personnage central semble avoir abandonnée l’idée de lutter contre le temps qui passe : robe déchirée, cheveux qui semblent pas avoir été coupés depuis bien des lustres, le regard perdu de la demoiselle observant l’environnement dans lequel elle a regressé en devenant l’esclave du temps qui court. Lorsque l’on laisse du pouvoir au temps, ce dernier devient indomptable, comme le prouve le sablier brisé en haut à droite.

Et pour finir l’analyse sur une note plus légère : j’ai choisi des lions pour les statues car le lion est considéré comme le roi des animaux alors que c’est une énorme feignasse qui ne fait que bouffer, dormir, et rappeler à ses gueuses de lionnes qui est le mâle alpha.

Voilà ! Et comble de l’ironie, Paresse est celui où j’ai le plus poussé la recherche pour sa représentation, où je me suis le plus cassée la tête en terme de composition et où j’ai le plus passé de temps sur le crayonnage ainsi que sur l’encrage…. La prochaine fois je présente une toile vierge avec pour seul argument de vente « Ceci représentait la flemme que j’avais à traiter le sujet, ceci est donc le produit brut de ma Paresse », ensuite je revends la toile plusieurs millions d’euros et j’en profite pour feignasser jusqu’à la fin de mes jours !

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