Paresse : Déclarer forfait face au temps

Paresse

Alors j’ai un gros problème avec Paresse ( vous allez vraiment vous demander si je l’ai tant aimé que ça cette série vu comment je débute mes articles à chaque fois )…
Je ne comprends pas le principe de représenter ce péché en l’illustrant par une personne en train de dormir. Le sommeil c’est quand même un truc assez vital et un vice c’est censé être quelque chose qui peut avoir de grave conséquence sur sa propre vie où celle d’autrui en cas d’excès ( Genre si on excède avec la gourmandise ben on est bon pour jouer dans Super size me )… Mais en quoi trop dormir est un problème ? Bon si tu te permets une grâce mat’ un jour où tu devais avoir un entretien d’embauche, ok c’est ballo… Mais non, DORMIR N’EST PAS UN PÉCHÉ, NON MONSIEUR !

( Oui cette représentation de la Paresse m’énerve car quand on suit les études telles que les miennes, les heures de sommeil c’est précieux et pas qu’un peu )

Bon pour continuer sur le sujet, on associe également « la flemme » à la Paresse, ce qui est déjà plus juste. Pour ma part, la Paresse va de paire avec la passivité, autrement dit le je-m’en-foutisme à outrance.
Et oui les enfants la vie est dure, cependant : si tu ne cherches pas de travail, tu resteras chômeur. Si tu ne ranges pas ta maison, elle restera bordélique ( je connais bien le sujet ). Si tu ne te laves pas les cheveux, attends toi à ce qu’un éco système y voit le jour !
Et tel le hippie stone qui depuis son canapé éventré parle de refaire le monde, au final tu regardes les jours passer, témoin de ta décadence et fini par te rendre compte que tu subis plus ton existence que tu ne la vis.

… C’est un peu la déprime là non ? Huuum… Bon….
CHATON, ORNITHORYNQUE, BELETTE, CHINCHILLA, PANDA ROUX, OURSON

Bon après cette déferlante de chose mignonne ( Oui je trouve les ornithorynques absolument adorables ) on reprend…

J’ai donc décidé de travailler sur le thème du laisser aller, et vu que je suis quelqu’un qui aime bien aller dans l’excès de temps en temps, je me suis dis qu’une pièce en désordre ça suffirait pas. J’ai donc composé avec l’idée de montrer quelque chose qui fût un temps pouvait être somptueux. J’ai donc dessinée une fontaine dans l’esprit Renaissance ( Merci Google image pour le modèle !) pour ensuite rajouter par dessus une flore envahissante et pas vraiment du genre à embellir son support. Il en est de même pour l’environnement de la fontaine, voyant que les lieux étaient laissés à l’abandon, le temps et la nature y ont repris leur droit, changeant ce qui devait être un parc tout en splendeur en triste jardin fantôme. Même le personnage central semble avoir abandonnée l’idée de lutter contre le temps qui passe : robe déchirée, cheveux qui semblent pas avoir été coupés depuis bien des lustres, le regard perdu de la demoiselle observant l’environnement dans lequel elle a regressé en devenant l’esclave du temps qui court. Lorsque l’on laisse du pouvoir au temps, ce dernier devient indomptable, comme le prouve le sablier brisé en haut à droite.

Et pour finir l’analyse sur une note plus légère : j’ai choisi des lions pour les statues car le lion est considéré comme le roi des animaux alors que c’est une énorme feignasse qui ne fait que bouffer, dormir, et rappeler à ses gueuses de lionnes qui est le mâle alpha.

Voilà ! Et comble de l’ironie, Paresse est celui où j’ai le plus poussé la recherche pour sa représentation, où je me suis le plus cassée la tête en terme de composition et où j’ai le plus passé de temps sur le crayonnage ainsi que sur l’encrage…. La prochaine fois je présente une toile vierge avec pour seul argument de vente « Ceci représentait la flemme que j’avais à traiter le sujet, ceci est donc le produit brut de ma Paresse », ensuite je revends la toile plusieurs millions d’euros et j’en profite pour feignasser jusqu’à la fin de mes jours !

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